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Derrière Fabrica Minervae

Elisaveta Prokopchuk

Elisaveta arrive en France à 11 ans, avec pour seul bagage linguistique 5 mots du quotidien. Le langage courant s’installe rapidement, mais le français littéraire et ses règles complexes peinent à être intégrés. La clé de voûte de cet apprentissage sera la lecture, véritable passion depuis son plus jeune âge.

Armée d’un dictionnaire et de romans pour ados, Elisaveta engloutit du vocabulaire, des expressions, leur orthographe et leur grammaire.

C’est le début d’une longue histoire d’amour, qui s’écrit tout au long de ses études. Baccalauréat littéraire, Licence Information et Communication, puis Master en Sciences du Langage, la passion des mots la mène enfin à son métier de Rédactrice, qu’elle décide de mener à son compte.

Et des passions, Elisaveta en a plusieurs. Formée en école de musique durant 10 ans, elle pratique le piano et le chant, puis entame un pèlerinage sur les pas de sa mère, styliste et couturière de formation, en s’intéressant à la fibre.

Tricot, tissage, punch needle et enfin tufting, la pluralité des techniques l’attire et l’amène à expérimenter de nouveaux types de créations.

La rencontre avec Romain Hurdequint en septembre 2019 marque le début d’une nouvelle aventure artistique.

Il l’invite d’abord à rédiger le livret d’ex- position de “Spraying Board”, avant de lui confier l’écriture d’un beau-livre, issu du deuxième volet de cette exposition mêlant art urbain et skateboard.

Et lorsque Romain décide de prendre la place des artistes qu’il présente, Elisaveta s’embarque avec lui dans la conception de l’univers uchronique de Rom av.JC.

À travers des comptes-rendus de fouilles archéologiques fictives, des légendes sur les dieux du skate et les récits de combats de gladiaskateurs, les écrits complètent chaque œuvre, la gratifiant d’un relief inédit.

Aujourd’hui, les techniques de l’un valorisent le travail de l’autre. La fibre flirte avec le bois, tandis que les décors de mosaïques romaines s’invitent sur des tapisseries. Sa double casquette permet à Elisaveta d’explorer son imaginaire en le couchant sur du papier ou en lui donnant vie à l’aide de quelques fils.